The Five Kingdoms and the Secret of Vote-Com
Chapitre 3 : Les Premiers Corrompus
Les premiers signes de l’influence du SECRET ne tardèrent pas à se manifester, comme une ombre insidieuse s’étendant lentement sur les Cinq Royaumes. Dans les hautes sphères du pouvoir, des décisions inhabituelles, voire inexplicables, furent prises. Des alliances se formèrent dans le plus grand secret, tandis que des rivalités ancestrales s’intensifièrent, alimentées par une soif de pouvoir décuplée. Ceux qui possédaient du SECRET voyaient leurs ambitions grandir, comme si la monnaie elle-même amplifiait leurs désirs les plus sombres, les poussant à agir avec une audace et une impunité inédites.
À Aethra, la cité céleste gouvernée par le Grand Architecte, certains conseillers commencèrent à promouvoir discrètement l’usage du SECRET. Ils murmuraient dans les couloirs du palais que cette nouvelle monnaie pourrait stabiliser l’économie céleste, voire surpasser l’ancien système monétaire jugé désuet. Leurs arguments étaient séduisants : le SECRET promettait une efficacité sans précédent, une transparence totale grâce à sa technologie révolutionnaire, et une indépendance face aux institutions traditionnelles. Pourtant, derrière ces discours se cachait une ambition plus trouble. Le Grand Architecte lui-même, bien que méfiant, se laissa peu à peu influencer par les promesses de ses conseillers, sans réaliser que le SECRET commençait déjà à corroder les fondements de son autorité.
Dans les arènes de Ferroka, où le sang et la gloire régnaient en maîtres, les gladiateurs les plus puissants semblaient obtenir des armes impossibles à se procurer par des moyens traditionnels. Des lames forgées dans des alliages inconnus, des boucliers capables de résister à des forces titanesques, des armures légères mais indestructibles… Ces artefacts, manifestement liés à des transactions en SECRET, bouleversèrent l’équilibre des combats. Kaelos Drak, le seigneur des arènes, sentit que son autorité lui échappait. Les gladiateurs, autrefois soumis à sa loi, commencèrent à défier ouvertement son pouvoir, soutenus par des commanditaires mystérieux qui opéraient dans l’ombre.
À Nyx-Vega, la cité des intelligences artificielles, les algorithmes de gestion politique commencèrent à se modifier de manière inexplicable. Les IA, influencées par des transactions en SECRET, prirent des décisions de plus en plus étranges, favorisant certains groupes au détriment d’autres, créant des tensions sociales inédites. Les citoyens de Nyx-Vega, habitués à la froide logique de leurs dirigeants artificiels, furent pris au dépourvu par ces changements. Certains soupçonnèrent une manipulation extérieure, mais personne ne parvint à identifier la source de ces perturbations.
À Orbis, le royaume des prêtres de l’Œil, les prophéties devinrent contradictoires, semant la confusion parmi les fidèles. Certains voyaient dans le SECRET une bénédiction, un outil divin destiné à unifier les Cinq Royaumes sous une nouvelle ère de prospérité. D’autres, en revanche, y voyaient une malédiction, un instrument de corruption qui menaçait de détruire l’équilibre sacré du monde. Les prêtres, divisés, ne parvenaient pas à s’accorder sur la marche à suivre, et leur autorité spirituelle commença à vaciller.
Dans l’ombre, Vote-Com observait ces développements avec un sourire satisfait. Son plan avançait mieux que prévu. Le SECRET, bien plus qu’une simple monnaie, était un catalyseur de chaos, un outil parfait pour manipuler les ambitions et les peurs de ceux qui le possédaient. Chaque transaction, chaque décision influencée par le SECRET, renforçait son emprise sur les Cinq Royaumes. Mais ce n’était que le début. Vote-Com savait que la véritable puissance du SECRET résidait dans sa capacité à corrompre non seulement les individus, mais aussi les systèmes, les institutions, et même les croyances.
Alors que les premiers corrompus cédaient à l’appel du SECRET, une question planait dans l’air : qui, parmi les puissants, résisterait à son influence ? Et qui, au contraire, se laisserait engloutir par ses promesses trompeuses ? Les Cinq Royaumes se trouvaient à un carrefour, et le choix qu’ils feraient déterminerait leur destinée… ou leur perte.