Résumé de la Théorie Relative de la Monnaie (TRM)
1. Introduction à la TRM
La
Théorie Relative de la Monnaie (TRM), développée par Stéphane Laborde et publiée dans sa version 2.718 en 2012, propose une approche novatrice pour repenser les systèmes monétaires. Disponible sur le site
https://trm.creationmonetaire.info/, la TRM vise à établir des monnaies
libres, respectueuses des libertés économiques fondamentales des individus. Contrairement aux systèmes monétaires traditionnels, souvent centralisés par les banques, la TRM prône une création monétaire égalitaire via le
dividende universel (DU), une allocation régulière et équitable distribuée à chaque individu.
Le site, structuré comme un livre numérique, offre un accès multi-format (HTML, PDF) à la théorie, avec des sections théoriques, des formalisations mathématiques et des appendices. La version 2.718 améliore les démonstrations précédentes (versions 1.0 et 2.0) en intégrant une analyse rigoureuse de l’espace-temps économique, notamment la finitude de la vie humaine (espérance de vie moyenne, notée ( ev )). Cette dimension temporelle garantit l’équité intergénérationnelle.
La TRM critique les systèmes monétaires actuels, où la création monétaire est privatisée (via le crédit bancaire), générant des inégalités structurelles. Elle démontre, par un raisonnement logique et mathématique, que seules les monnaies à dividende universel respectent les principes de liberté et de relativité économique.
2. Les quatre libertés économiques
La TRM repose sur quatre libertés économiques, considérées comme des axiomes fondamentaux pour évaluer la légitimité d’un système monétaire :
- Liberté de choisir son système monétaire : Chaque individu doit pouvoir opter pour la monnaie qu’il juge appropriée, sans contrainte centralisée.
- Liberté d’accéder aux ressources : Les ressources naturelles et économiques doivent être accessibles à tous, sans monopole.
- Liberté de produire de la valeur économique : Chaque personne peut créer et contribuer à l’économie selon ses capacités, sans discrimination.
- Liberté d’échanger dans la monnaie : Les individus doivent pouvoir estimer, comptabiliser et échanger leurs productions librement.
Ces libertés s’inscrivent dans un cadre de non-nuisance, inspiré de John Locke : une liberté est valable si elle ne nuit pas à autrui. La TRM soutient que les systèmes monétaires actuels, en concentrant la création monétaire entre quelques mains (banques, gouvernements), violent ces libertés en favorisant certaines catégories (ex. : ceux proches des institutions financières).
3. Le principe de relativité économique
La TRM s’appuie sur un principe de relativité économique, inspiré de la relativité physique. Ce principe stipule qu’il n’existe pas de valeur économique absolue : la valeur est relative au référentiel de l’individu qui l’évalue. Aucun individu ou institution ne peut définir universellement ce qui a de la valeur, que ce soit dans l’espace (entre individus présents) ou dans le temps (entre générations).
Ce principe implique qu’une monnaie libre doit être indépendante des référentiels individuels, comme la vitesse de la lumière en physique relativiste. Pour cela, la TRM propose une monnaie basée sur un dividende universel, assurant une création monétaire équitable et non discriminatoire. Le DU est calculé en fonction de l’espérance de vie moyenne (( ev )) et de la masse monétaire, garantissant une répartition stable.
La relativité économique prend en compte la finitude de la vie humaine (naissances et décès). Une monnaie libre doit éviter de favoriser une génération au détriment d’une autre, contrairement aux systèmes actuels qui concentrent la création monétaire lors de l’émission de crédits.
4. Le dividende universel et la formalisation mathématique
Le dividende universel (DU) est le concept central de la TRM. Il s’agit d’une part égale de monnaie créée régulièrement et distribuée à chaque individu d’une zone monétaire. Contrairement aux monnaies traditionnelles, où la création monétaire profite aux emprunteurs solvables, le DU garantit que chacun participe à la création monétaire, indépendamment de son statut.
La TRM formalise le DU via l’équation :
[
DU = c \cdot \frac{M}{N}
]
où :
- ( M ) : masse monétaire totale,
- ( N ) : nombre d’individus,
- ( c ) : constante proportionnelle, dépendant de l’espérance de vie (( c \approx \frac{\ln(ev/2)}{ev/2} )).
Cette formule assure que le DU reste stable et équitable entre générations. Par exemple, pour une espérance de vie de 80 ans, le DU est recalculé pour maintenir une proportion cohérente avec ( M ).
Le site illustre cette dynamique avec des graphiques montrant les naissances (en vert) et les décès (en rouge) sur un axe temporel. Ces visualisations démontrent comment le DU compense le renouvellement générationnel, évitant l’accumulation monétaire par un petit groupe. La TRM prouve que tout système sans DU est incompatible avec les quatre libertés économiques, car il introduit des biais.
5. Implications et applications pratiques
La TRM a inspiré des initiatives concrètes, notamment la Ğ1 (prononcée « June »), première monnaie libre lancée en 2017 via la blockchain Duniter. La Ğ1 applique les principes de la TRM en distribuant un DU sans dette ni intérêt, avec une création monétaire décentralisée. Le site mentionne des outils pédagogiques, comme le jeu Ğeconomicus, qui compare une économie avec monnaie libre à une économie avec monnaie-dette.
La TRM critique les systèmes monétaires actuels, où la création monétaire par les banques favorise les élites et accentue les inégalités. Elle propose une alternative où la monnaie devient un
commun, partagé par tous, sans privilège pour une caste ou une génération. Cette vision s’inscrit dans une logique de résilience territoriale et d’économie collaborative, comme le souligne le site lié
https://wiki.resilience-territoire.ademe.fr/.
La TRM invite à repenser la liberté économique dans un cadre relativiste. En posant que la valeur est subjective, elle encourage la co-création de systèmes monétaires respectant l’autonomie et la coopération. Le site propose des ressources supplémentaires :
Conclusion
La
Théorie Relative de la Monnaie, présentée sur
https://trm.creationmonetaire.info/, est une contribution majeure à la réflexion sur les systèmes monétaires. En s’appuyant sur les quatre libertés économiques et le principe de relativité, elle démontre que seules les monnaies à dividende universel sont cohérentes avec une économie libre et équitable. La formalisation du DU, ancrée dans l’espérance de vie et la masse monétaire, offre une base rigoureuse pour des monnaies comme la Ğ1. En critiquant les inégalités des systèmes actuels, la TRM propose une vision où la monnaie devient un outil au service de tous, respectant la finitude humaine et la diversité des référentiels. Le site, riche en contenus théoriques et pédagogiques, est une ressource précieuse pour explorer une économie plus juste.
Sources :
