Chapitre 8
Le Retour dans les Profondeurs
Partie 1
La Fuite à Travers les Ruines
Un craquement sourd retentit, suivi d’un souffle glacé qui s’infiltra à travers les fissures de la vieille bâtisse. Les murs tremblèrent sous l’impact, comme si une force invisible cherchait à les réduire en poussière. Lucien sentit son cœur s’emballer. Il jeta un regard paniqué à Hubert, qui, les yeux écarquillés, ne parvenait pas à bouger.
Un bruit sec résonna derrière eux. La porte venait d’exploser en éclats.
Une obscurité mouvante s’étira lentement à travers l’ouverture béante. Elle avançait sans bruit, s’insinuant dans la pièce comme un voile vivant, glissant sur le sol de pierre. À l’intérieur de ces ténèbres, des formes indistinctes s’agitaient, se déplaçant avec une lenteur inquiétante.
Lucien sentit un frisson lui parcourir l’échine. Il ne pouvait pas rester là.
— « Par où sortir ?! » souffla-t-il, la voix tremblante.
La vieille femme, jusqu’alors figée, hocha la tête d’un air grave. D’un geste rapide, elle saisit le coin d’un tapis élimé et le souleva, révélant une trappe de bois sombre incrustée de symboles à moitié effacés par le temps.
— « Ce passage mène aux anciennes ruines sous Trésorville. Courez… et ne vous retournez pas. »
Lucien n’eut pas le temps de poser de questions. Un rugissement guttural résonna dans la pièce, faisant vibrer l’air. Il plongea sur la trappe, l’ouvrit d’un coup sec et se laissa tomber dans le vide, entraînant Hubert avec lui.
Dans leur chute, ils entendirent la vieille femme murmurer des mots dans une langue ancienne. Puis la trappe se referma violemment.
Le silence tomba.
Lucien roula sur le sol froid, le souffle court. Au-dessus d’eux, un vent puissant souffla, et une lueur sombre s’infiltra brièvement entre les interstices du bois.
Puis… plus rien.
Lucien échangea un regard avec Hubert.
— « Elle va les retenir… » souffla ce dernier, haletant.
— « Mais pour combien de temps ? »
Devant eux s’étendait un tunnel sombre et sinueux, dont l’air humide sentait la terre et le mystère.
Ils n’avaient plus le choix. Ils devaient avancer.